20.12.06

Saturday Night Blagueur...

Un samedi soir de décembre 2003. Pour l'anniversaire d'une copine, je suis invitée à sortir histoire de fêter ses 18 ans, avec d'autres amis. Ca tombe bien, c'est ma grande période sorties . Nouvellement tourangelle depuis la rentrée, j'ai pris goût aux soirées étudiantes et sans être une "clubbeuse" invétérée, j'apprécie ces moments de détente propices aux nouvelles amitiés...

Pour commencer la soirée, "on va fluncher", parce qu'on aurait quand même bien tort de se priver des légumes à volonté ! Un filet de hoki pané, deux assiettes de frites et une île flottante plus tard, je suis repue et pourrait parfaitement entonner avec coeur le célèbre "J'ai bien mangé , j'ai bien bu" de Topaloff. Repue mais déçue car malgré la belle occasion qui nous réunit, Flunchy n'a pas daigné se déplacer pour chanter Joyeux anniversaire et faire la traditionnelle photo souvenir. Y a pas à dire, les héros, c'est plus ce que c'était...
Après quelques heures, la déception passée et la digestion entamée, nous prenons le chemin du dancefloor.

Nous voilà donc en boîte, on a de la chance, on trouve à s'asseoir. Bon après pour le confort, c'est pas génial, on est plutôt serrés sur notre banquette mais je peux contempler avec ravissement le décor, dont ce magnifique tableau représentant une femme aux seins nus, la bouche en coeur, le summum du bon goût et du glamour...
La soirée continue, entre piste, banquette et toilettes (comme toutes les filles quoi...). L'ambiance est bonne, je m'amuse bien.
Voyant l'heure tourner, je me décide à aller prendre ma conso, ça me dépite d'avance quand je vois le monde au bar. Motivée et pleine d'entrain, j'entreprends la traversée de la foule, je ne sais pas encore que je vais rencontrer un p'tit marrant...

Soudain, aux détours d'une table, j'entends "Eh!". Etant la seule personne mouvante dans un rayon de 2 mètres, j'imagine que c'est moi que l'on appelle. C'est peut-être quelqu'un que je connais et que je n'ai pas vu en passant. Je me retourne donc, observe la fameuse personne mais non je ne crois pas que l'on se soit déjà rencontré. Le garçon passe devant moi et me dit :
"Non je veux pas danser"
Jme dis que j'ai dû mal comprendre et lui répond un "quoi" interrogateur.
Il reprend "j'veux pas danser."
- Ca tombe bien vu que je t'ai pas invité.
- Mais c'est bon j't' ai dit j'veux pas danser..."
Je commence à vouloir partir constatant l'humour navrant de mon soi disant cavalier et là, son ami passe de l'autre côté. Je suis donc bloquée entre les joyeux drilles qui reprennent de plus belle : "Vas y lâche moi, j't 'ai dit, j'veux pas danser, c'est bon, faut que t'arrête maintenant !"
Et son ami qui crie de plus en plus fort "Ouais lâche le, mon pote il t a dit qu'il voulait pas, alors c'est bon trouve quelqu'un d'autre. Arrête de le coller."

Ils hurlent tellement fort que tout le monde autour me regarde. C'est trop la honte, tous les gens me prennent pour une pauvre fille qui vient de se prendre un vent. Ce qui m'a fait rire trente secondes ne me fait plus rire du tout, surtout en voyant que les deux rigolos ont l'air pas mal alcoolisés. L'un deux commence à me prendre le bras. Là ça me gave et je lui dis que c'est bon ça suffit maintenant, que leur petit jeu commence vraiment à me souler...
Il me lâche et me dis "Ouais c'est bon, c'est vrai, tu mérites pas ça..."
Quelle compassion de sa part, alors tant mieux, puisque "je ne mérite pas ça", je ne fais pas de vieux os et me dépêche de fuir tous ceux qui me prennent pour la "désepérée du slow..."

Me voici enfin arrivée devant le bar, je brandis le ticket et attend qu'on s'ocuppe de moi. Ma conso enfin en main, je suis prête à m'en retourner et raconter mes péripéties à mes amis quand je sens qu'on me tape dans le dos. Quasi persuadée qu'il s'agit là de mes guignols je me retourne tout de même, mais non, c'est un jeune homme de type "Ca va ou quoi" comme mes royannais qui m'annonce :
"Faut que j'te dise un truc, sans dec, j'ai bien regardé et j'peux te dire, t'as le plus beau cul de la soirée."
Devant autant de délicatesse, je n'ai pu dire merci...

Quelle soirée ! En 5 minutes j'ai été intronisée "Looseuse suprême au posérieur intelligent"...
Avec tant d'honneur, c'est sûr un jour on reparlera de moi !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

plus beau cul de la soirée c'est un très grand compliment, tu n'as pas l'air de faire la part des choses !!!

Anonyme a dit…

Tu les attires tous... lol !!!Tu n'étais pas avec notre dita ou ln ? Car ça aurait été le summum là !!!mdr

* Naude * a dit…

Oui effectivement Trungpa c'est un compliment "culotté" (ahahah)
je n'ose même pas imaginer Gaëlle si dita ou ln avaient été là, le pauvre ne serait pas reparti vivant !