31.10.06

Les vacances, le temps des dépenses... ou comment exploser son budget pharmacie...

Juillet 2006. Mon stage terminé, mon mémoire à peine commencé, un peu de repos me semble bien mérité...
Avec deux amies et le copain de l'une d'entre elles, nous avons décidé de partir une semaine en Espagne à Empuriabrava sur la Costa Brava.
Pour moi, il s'agit quasiment d'un défi, ce sont mes premières vraies vacances depuis 2004 et la fameuse
"Perte du sac"...
Après de nombreuses recommendations parentales et amicales : "Tiens bien ton sac" "Oublies pas ta tête" etc, etc... je me sens prête à partir même si je me demande avec inquiétude ce qui pourrait bien se tramer contre moi cette année...

Le jour J est arrivé. Bon, j'ai bien toutes mes affaires, et surtout... les numéros d'urgence pour parer à la perte de quoi que ce soit. J'ai bien sûr pensé à prendre un Mercalm.. car oui je suis malade en voiture ( je sais je cumule). Ce cher médicament va me rendre à moitié amorphe pendant le voyage. On pourrait se dire, "c'est pas grave, elle va pouvoir dormir" mais non, Dame nature s'est acharnée sur moi, (comme si j'en avais pas assez comme ça...) je n'arrive jamais à fermer l'oeil en bagnole ou tout juste quelques minutes, ce qui vous laisse imaginer ma tête lors des longs trajets... J'ai donc tout prévu en espérant que cette fois ci, le Destin, Dieu, ou le sorcier Voodoo qui contrôle sûrement mon corps, me laissent tranquille.

Partis en pleine nuit, nous avons bien roulé et rencontrons seulement quelques bouchons à la frontière. L'occasion de me faire un ami espagnol à bord d'un véhicule moche (le véhicule, pas l'espagnol !) qui lance des sourires à s'en décrocher la mâchoire, ce qui n'est pas du tout du goût de ce que je suppose être sa copine, qui me fusille du regard... (C'est bien une fille ça, et pourquoi elle engueule pas son mec plutôt!!!)
Arrivés à bon port, nous découvrons notre appartement très bien équipé (oui on a fait ça bien...) avec une super vue sur la Marina.
Rien à redire, les vacances commencent bien (et mon sac est toujours là !)

L'après midi, après un peu de repos, nous décidons d'aller nous rafraîchir à la plage. Après pose stratégique des serviettes, étalage de crème solaire, nous pouvons aller nous baigner.
La mer est vraiment bonne, je n'ai pas de mal a y entrer. Avec mes amies nous nous amusons comme des petites folles dans les vagues (pire que des gamines...) Wouh; Laure Manaudou à côté, c'est de la gnognotte !
Je frétille comme un gardon jusqu'à ce que mon enthousiasme soit coupé net... Aïe, j'ai dû me frotter contre quelque chose en sautant dans la vague, j'ai soudain mal au bras. Je tente de reprendre mes prouesses aquatiques mais rien à faire, j'ai vraiment mal au bras...
Je décide donc de sortir de l'eau et aller me poser un peu le temps que ça passe. Mais une fois sur ma serviette, la douleur est toujours là. C'est rouge, certes, mais je vois pas de coupure, je me demande bien ce qui m'arrive. J'ai de plus en plus le bras en feu à tel point que je me dis qu'un beau jet d'eau froide me calmera sans doute.
Me voilà donc partie au point d'eau, bravant le sable brûlant, les raquettes de plage et les enfants turbulents. L'eau froide me soulage une seconde mais wahhhhhhh ahhhhhhhhhh sa mère, ça brûle encore plus... c'était pas une bonne idée.
Bon et bien je crois que la visite au poste de secours s'impose, c'est pas comme si j'étais arrivée depuis le matin ! J'explique au "sauveteur" (qui ne ressemble pas du tout a David Charvet) que "alguna cosa me ha picado".
Il regarde mon bras et me dit... "Ah, es Medusa" et pour être sûre que je comprenne bien, il commence à me mimer la méduse avec ses tentacules " medusa, medusa" Oui ça va j'suis pas débile j'ai bien compris ce que c'était !!!
Un autre collègue m'applique une crème, me fait écrire mon nom sur son registre et me dit que c'est bon, ca va passer.

Ca c'est fait. Fallait forcément que ça m'arrive à moi. Mes amies étaient à quelques mètres de moi, mais pas de méduse pour elle. Non Medusa s'est dit "tiens mais elle a une bonne tête de vainqueur elle, si je la piquais histoire de bien lui commencer ses vacances..."
Rentrée de la plage, la douleur est toujours aussi vive. Je décide donc d'aller acheter une crème contre les "Médouzza". J'explique le problème dans mon espagnol approximatif. La gentille pharmacienne me rapporte la dite crème et me dit qu'à cause de la chaleur, il ya une invasion de "médouzzzza" en Catalogne et que plein de gens se sont fait piquer. J'lui ajoute que c'est mon premier jour de vacances et que j'avais pas prévu spécialement de budget pharmacie. Elle me regarde l'air compatissant et me dit que ca fera 6 euros.
La crème va s'avérer efficace mais il faudra attendre une bonne journée avant que la sensation de brûlure et de piqûre disparaisse. Bon et ben au moins je suis débarassée, j'ai eu ma dose de malchance pour les vacances... Mais non, ce serait trop beau !

Les jours suivants, je ne me baigne plus tellement restant l'oeil ouvert, prête à repérer la moindre méduse. J'ai pris quelques coups de soleil alors j'essaye de ne pas trop m'exposer. Le mercredi nous décidons d'aller pique niquer à l'Escala, une vingtaine de kilomètres plus loin mais où le paysage est paraît-il plus beau et la mer plus claire.
Effectivement, c'est vraiment un bel endroit. L'eau est limpide, pas de problème pour se baigner, je profite, tout simplement.
Lorsque nous prenons notre repas du midi, je sens bien que, malgré la tartine de crème solaire que je me suis mise avant de me baigner, mes coups de soleil se sont agravés. Le cou et le haut de la poitrine me démangent et je sens la texture de ma peau devenir... granuleuse !
Bon et bien je resterai à l'ombre cet après midi !
Nous continuons notre festin (sandwichs, chips et gâteaux) mais plus les minutes passent, plus mon corps me démange, maintenant il ya aussi les bras et les jambes.
Pire encore je suis en train de virer au homard, je constate que des plaques rouges se développent un peu partout, j'ai le cou en feu !!! je fais une ALLERGIE au soleil !
J'ai beau essayer de lutter et me dire qu'en restant à l'ombre ça va se calmer, j'ai vraiment du mal à garder le sourire mais je ne veux pas gâcher la sortie. Mes amis se rendent bien compte que je suis en pleine mutation et que je risque de finir décomposée si ça continue...
L'échapée buccolique est donc avortée, nous sommes contraints de rentrer et nous rendre dans mon nouveau magasin préféré... la FARMACIA !

Je montre l'étendue des dégâts à la pharmacienne qui compatit à ma douleur (encore une fois). Elle m'explique qu'il me faut une crème au moins indice 50 (je savais même pas que ca montait si haut !) et surtout qui soit "anti reacciones"...( Aïe c'est sur ca va pas être donné) et que pour calmer le volcan qui brûle en moi et faire disparaître cet effet seconde peau-rouge, il me faut une crème à base de cortizone.
La crème anti méduse était aussi à base de cortizone. J'vais finir gonflée comme un ballon avant la fin de la semaine, j'vais pas comprendre...
Pour cette fois ci ça fera 24 euros, c'est la crème solaire Vichy qui me met dans le rouge (si j'ose dire...).

En sortant, je me dis que j'aurais dû lui demander une carte de fidélité. J'en suis déjà à 30 euros en 4 jours. Vu ma chance, j'risque sûrement pas de m'arrêter en si bon chemin. Comme ça j'aurais peut-être droit à une réduction lors de mon prochain achat ou qui sait à un petit cadeau ( pansements, bandages, mercurochrome, etc...)
I
l m'aura fallu plusieurs jours de tartinage intense de mes crèmes pour retrouver une peau normale, mais finalement, je ne suis pas retournée à la pharmacie. Le Destin, Dieu, ou le sorcier Voodoo qui contrôle sûrement mon corps ont eu pitié de moi et ont arrêté les frais (dans tous les sens du terme).

En tout cas, quand on me demande si j'ai ramené des souvenirs d'Espagne, je montre au choix Abrasone, Detraine ou Vichy 50+...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Comment est ce possible, on dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au meme endroit, mais dans ton cas????
Et tes amies quel courage de retenter l'aventure avec toi! Bravo les filles!
Je croise les doigts pour que l'an prochain cela soit des vacances sans mésaventures!
Toujours fan!

* Naude * a dit…

Je me demande si la prochaine fois, mes amies retenteront l'aventure... remarque ça leur permettra d'avoir de nouvelles hstoires à raconter aux repas de famille !!!

Anonyme a dit…

Mais bien sur que si on est prete a retenter l'aventure ! on s'ennuirait sans toi ça serait trop calme ! je me demande ce qui pourrait t'arriver d'autre l'année prochaine mais jte fais confiance il t'arrivera encore des trucs de fou!!