4.11.06

Métro bobo boulot... ou comment démarrer sa journée sur les chapeaux de roue...

Un matin d'avril 2005 à Paris. Depuis quelques semaines, je suis en stage à M6 (oui M6 la télé, mais non je n'ai pas vraiment vu de stars sauf si on considère que Magloire ou Zuméo en sont...). Je me suis donc expatriée dans notre belle capitale pour deux mois.
J'ai élu domicile dans un foyer de bonnes soeurs du 15ème arrondissement. Vous vous dîtes "la pauvre... cloîtrée avec les nonnes..." Mais rassurez vous, la vie au foyer c'est plutôt sympa : quarante filles, heures de sortie libres, internet à disposition bref rien à voir avec l'image qu'on s'en fait !

Ce vendredi matin je ne suis pas très en avance, à force de me dire "encore 5 minutes dodo..." j'ai allègrement dépassé le quart d'heure et il est vraiment temps que je me secoue. Après une douche rapide, me voilà habillée et partie pour le p'tit déj. Mais évidemment quand on est pressé les éléments se déchaînent...
Plus de café... génial ! plus de lait non plus. Bon ben c'est parti pour un Nescafé. Quelques précieuses minutes perdues plus tard, j'engloutis ma tartine au beurre quand le drame se produit... Ma main un peu grasse tente de saisir la tasse, et là tout bascule, j'échappe la tasse qui vient se renverser sur moi. Mon jean est plein de café. GENIAL !!
Je me change en vitesse et regarde par la fenêtre, il pleut à plein temps, j'opte pour les baskets.

Ca y'est je pars enfin pour le boulot et me presse pour rejoindre le métro Convention en évitant de me faire éborgner par les baleines de parapluie de parisiens peu scrupuleux. Les couloirs du métro sont tout mouillés, mon bas de jean aussi. J'avance dans la station au milieu de la foule quand le deuxième drame se produit...
Mon pas est décidé mais hélàs plus pour longtemps. Un faux mouvement et mon pied glisse sur le sol mouillé. C'est indéniable je sens que je vais tomber... mais plutôt que de me ramasser tout de suite, je "slide" quelques secondes dans la station telle une surfeuse des neiges et vient terminer douleureusement ma course le cul par terre...
Je suis étalée au milieu du couloir comme une vieille loque, j'ai mal aux fesses et j'ai honte. Les gens me regardent avec dédain. Ils se fichent complètement du fait que je me suis peut-être fait mal. Non, ma présence encombre, je les gêne dans leur course et s'ils pouvaient ils me marcheraient dessus !!!
Outrée par cette non-assistance a personne mal barrée, dans un accès d'orgueil, je crie :
"Au cas où ça intéresserait quelqu'un, je vais bien !!!" Mais vraiment, ça n'intéresse personne. Dans les films y a toujours un charmant jeune homme sorti de nulle part qui vous aide à vous relever avec un grand sourire... Ben là que dalle, même pas un vieux.

Je me relève donc seule essayant de retrouver un semblant de dignité malgré mon coccys en berne. La honte, la honte, la honte... j'suis sûre que j'ai viré au coquelicot parce que même les gens qui ne m'ont pas vu tomber me regardent de travers : mon jean plutot clair est désormais mouillé et bien sale a certains endroits. Dois-je faire demi tour, accentuer mon retard, me changer encore une fois et risquer une nouvelle déconvenue ou accepter la fatalité, aller au boulot et prier pour que les tâches s'estompent en séchant ? Souhaitant me donner un côté héroïque, je décide d'assumer.
Je me fais toute petite dans le métro (j'assume mais pas trop quand même...), les gens ne font pas trop attention à moi et mon jean a le temps de sécher un peu pendant mes 45 minutes de trajet. Je suis contente de mon choix.

Je sors du métro et prends les escaliers quand je ressens une soudaine frilosité au niveau de la fesse droite. Et là, c'est l'apothéose : mon jean fragilisé lors de la chute vient de craquer à cet endroit stratégique. Un trou béant sous la fesse, manquait plus que ca !
Evidemment je n'avais pas de gilet à nouer autour de ma taille... alors toute la journée j'ai dû me balader à M6 la main sur la fesse, trop classe... mais à la cantine, histoire d'éviter tout dérapage de plateau, je me suis vue contrainte d'utiliser mes deux mains. J'ai amèrement regretté d'avoir voulu jouer à la fille "j'ai même pas honte" et de ne pas être retournée au foyer...

Mais vraiment en y repensant, je ne comprends pas pourquoi ce jour là, avec mon jean moulant, mouillé, customizé et élégament troué, je n'ai pas été repérée pour faire la météo...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ahhhh le foyer ND !!! que de bons souvenirs n'est ce pas ????

* Naude * a dit…

De sacrés souvenirs.. la vie au foyer c'était un peu comme dans soeur thérèse. com !!!

Anonyme a dit…

Excellentissime ! J'en rit encore ^^

C'était peut-être si bien déchiré que ca faisait "naturel" ;-)

* Naude * a dit…

Oui max ca pouvait donner l'impression d'une "jeune stagiaire d'M6 qui n'en veut" et qui fait tout pour réussir... Montrer ses fesses peut être un premier pas vers la gloire télévisuelle !